
Brefs conseils découlant de la vue, de la méditation et de la conduite
༄༅། །ལྟ་སྒོམ་སྤྱོད་ལས་འཕྲོས་པའི་གཏམ་ཉུང་ངུ་།
Brefs conseils découlant de la vue, de la méditation et de la conduite
ན་མོ་མཉྫུ་ཤྲཱི་ཡེ།
རང་བཞིན་འོད་གསལ་བདེ་གཤེགས་སྙིང་པོ་ནི། །ངོ་བོ་སྟོང་པས་རྟག་པའི་མཐར་མི་གནས།
།རང་བཞིན་གསལ་བས་ཆད་པའི་མུ་དང་བྲལ། །གཉིས་སུ་བརྟགས་ཀྱང་གཉིས་མེད་མཉམ་པ་ཉིད།
namo mañjuśrīyé
La claire lumière naturelle, l’essence de tathagata,
En son essence vide, ne demeure pas dans l’extrême de la permanence,
En sa nature lumineuse, est au-delà des limites du néant,
Et bien qu’on la conçoive dans la dualité, elle est équanimité non-duelle.
།འགྲོ་བ་ཀུན་གྱི་སེམས་ཀྱི་ཆོས་ཉིད་དེ༑ ༑འདི་ཡོད་པས་ན་འགྲོ་ཀུན་མྱང་འདས་འགྲོ།
།དེ་ཉིད་མ་མཐོང་གཉིས་འཛིན་སྒྲིབ་པའི་རྒྱུས༑ ༑སྙིང་པོའི་རང་བཞིན་གདོད་ནས་རྣམ་དག་ཀྱང༌།
།གློ་བུར་བག་ཆགས་འཁྲུལ་བའི་སྦུབས་སུ་ཆུད། །ཡོན་ཏན་མི་མངོན་ས་འོག་གཏེར་བཞིན་གནས།
Elle est en réalité l’esprit de tous les vivants :
Et puisqu’elle est présente, tous les vivants iront en nirvana,
Mais bien que cette essence soit pure en sa nature depuis toujours,
Elle n’est pas vue sous le voile de la saisie duelle ;
Confinée dans l’enveloppe de la confusion née des tendances karmiques adventices,
Elle est tel un trésor enfoui dans le sol dont les qualités ne sont pas apparentes.
།དེ་ཚུལ་ལྷ་ཡི་མིག་ལྡན་གྱིས་མཐོང་ནས། །ཕྱུང་སྟེ་རང་གཞན་དབུལ་བ་སེལ་བ་བཞིན།
།བློ་ཆེན་རྣམས་ཀྱིས་དེ་ཉིད་གཟིགས་ནས་ནི། །རྣམ་མང་འགྲོ་བའི་ཁམས་ཀྱི་སྒྲིབ་བསལ་བས།
།དོན་གཉིས་ལྷུན་གྲུབ་དཔག་མེད་འབྱོར་པ་འཛིན། །དེ་སླད་སྐལ་བཟང་བློ་ཆེན་སྦྱོང་བ་ཅན།
De même que celui qui possède l’œil divin, pressentant ce qu’il en est,
Déterre ce trésor et élimine la pauvreté pour soi-même et autrui,
De même, ceux dont l’esprit est vaste, voyant [le trésor] de la réalité,
Dissipent dans tous leurs aspects les voiles de l’élément spirituel des vivants,
Et acquièrent la richesse illimitée de l’accomplissement spontané des deux bienfaits :
Tels [sont] les fortunés qui ont purifié leur vaste esprit.
།ཟབ་མོའི་གནས་ལ་འཇུག་པར་སྤྲོ་རྣམས་ཀྱིས། །བྱས་ཆོས་རྩོལ་སྒྲུབ་མང་པོས་མི་འཆིང་བར།
།རང་ལ་གནས་པའི་ཆོས་སྐུ་རིན་ཆེན་གཏེར། །བླ་མའི་མན་ངག་སྟོབས་ཀྱིས་འབྱོན་པར་མཛོད།
Puissent ceux qui aspirent à s’engager dans les profonds domaines,
Découvrir par la force des instructions du maître,
Sans être entravés par de nombreux efforts et des pratiques artificielles,
Le précieux trésor du dharmakaya qui demeure en eux-mêmes.
།དངོས་དང་དངོས་མེད་བློ་ཡི་སྤྱོད་ཡུལ་ཏེ། །དོན་དམ་བདེན་པ་བློ་ཡི་ཡུལ་མི་གནས།
།བློ་བྲལ་གཤིས་ལ་ཕེབས་ན་ལྟ་བ་ཡིན། །བརྟག་དཔྱད་ཚོལ་འཕྲོ་མང་པོའི་དགོས་པ་སྐྱུང༌།
Choses et non-choses relèvent du domaine de l’intellect,
Mais la vérité ultime ne demeure pas dans le domaine de l’intellect.
Parvenir à l’état naturel libre d’intellection – c’est atteindre la vue
En laquelle il n’y a nul besoin de multiples recherches et analyses.
།སྒོམ་དང་མི་སྒོམ་གཉིས་ཀ་མཐའ་ཡིན་ཏེ། །མཐར་འཛིན་བསྒོམས་པས་ཡང་དག་དོན་མི་མཐོང༌།
།གཉུག་མའི་ངང་ལ་གནས་ན་སྒོམ་པ་ལགས། །སེམས་འཛིན་སྡུག་བཙིར་མང་པོ་བསྐྱུར་ལ་ཐོང༌།
Méditer et ne pas méditer sont deux extrêmes,
Méditer en saisissant un accomplissement, c’est ne pas voir le sens véritable.
Demeurer dans l’état naturel – c’est méditer :
Détachez-vous du pouvoir des nombreuses tensions liées à la fixation de l’esprit.
།སྤྱོད་དང་མི་སྤྱོད་གཉིས་ཀ་བཅོས་མ་སྟེ། །བཅོས་མའི་སྤྱོད་པས་བྱང་ཆུབ་བགྲོད་དུས་མེད།
།བྱར་མེད་དོན་ལ་སྤྱོད་ན་སྤྱོད་པའི་མཆོག །ཚུལ་འཆོས་འཆིང་བའི་ལྕགས་སྒྲོག་ཁྲོལ་དང་བདེ།
S’engager et ne pas s’engager sont deux attitudes fabriquées,
Une conduite artificielle ne donne pas le temps de progresser vers l’éveil.
S’engager dans le sens de l’absence d’action – c’est la conduite suprême.
Libérez-vous des chaînes de fer de la discipline établie et soyez à l’aise.
།ཐོབ་དང་མ་ཐོབ་གཉིས་ཀ་ཞེ་འདོད་དེ། །ཞེ་འདོད་འབྲས་བུས་བྱང་ཆུབ་མཐོང་དུས་མེད།
།མཉམ་ཉིད་ཀློང་དུ་གྱུར་ན་འབྲས་བུའི་རྩེ། །རེ་དོགས་ཞེ་འདོད་ཁུར་པོ་བོར་ན་ལེགས།
Atteindre [la réalisation] et ne pas l’atteindre relèvent de l’ambition,
Et le fruit de l’ambition n’offre jamais l’opportunité de la vision éveillée.
Mais quand [tout] est immensité de l’équanimité, alors c’est le summum du fruit.
Il est bon d’abandonner le fardeau des espoirs, des craintes et des ambitions.
།མདོར་ན་རང་ངོ་ཤེས་པ་ལྟ་བ་སྟེ། །དེ་ཡི་ངང་ལ་གནས་ན་སྒོམ་པ་ཡིན།
།དེ་ལ་ཞེན་པ་མེད་ན་སྤྱོད་པའི་རབ། །ཡེ་གྲོལ་གཤིས་ལ་ཕེབས་ཚེ་འབྲས་བུར་བརྗོད།
En bref, reconnaître sa propre nature – c’est la vue,
Demeurer dans cet état – c’est la méditation,
Ne pas s’y attacher – c’est la conduite suprême,
Parvenu à l’état naturel de la libération primordiale – on parle alors de fruit.
ཀུན་ཀྱང་བློ་བྲལ་གཉུག་མའི་ངང་དུ་འདུ། །ཆོས་ཀྱི་དབྱིངས་ལ་ཐ་དད་གྲུབ་པ་མེད།
།དེ་ལྟར་ཤེས་ན་སྲིད་ཞིའི་འཆིང་ལས་གྲོལ།
Tout se résorbe dans l’état naturel libéré de l’intellect.
Dans l’infinie présence de la réalité (dharmadhatu), il n’y a pas de différences établies.
Comprendre cela libère des liens du samsara et du nirvana.
།དེ་སྐད་ལྟ་སྒོམ་སྤྱོད་ལས་འཕྲོས་པའི་གཏམ། །ཉུང་ངུ་འདི་ཡང་པདྨ་བི་ཛས་བྲིས། །དགེ་བས་སེམས་ཀྱི་རྡོ་རྗེ་འགྲུབ་གྱུར་ཅིག༑
Padma Bija a écrit ces brefs conseils découlant de la vue, de la méditation et de la conduite. Par ce mérite, puisse le vajra de l’esprit être réalisé !
Traduit du tibétain par Tchamé Dawa – Eussel Longyé en Août 2025, pour le bien de tous les êtres.
Toute erreur ou approximation lui revient !
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