དེ་བཞིན་གཤེགས་པའི་སྙིང་པོ། – L'Essence de Tathagata
Rngog Blo Ldan Shes Rabརྔོག་བློ་ལྡན་ཤེས་རབ།Traducteur tibétain du Ratnagotra-vibhāga, Mahāyānauttaratantra-śāstra et de son commentaire (Vyākhya)
Bien que Ngok Loden Shérab soit plus que tout autre à l’origine de la scolastique bouddhiste tibétaine, il reste très peu connu du public et ses oeuvres, récemment collectées dans le Cycle des enseignements de Ngok Loden Shérab1rngog lo rtsā ba blo ldan shes rab kyi gsung chos skor. 1 vol., 670 pp., Krung go bod rig pa dpe skrun khang, 2009. ISBN 978-7-80253-131-4. Editions dpal brtsegs bod yig dpe rnying zhib ‘jug khang, furent longtemps inaccessibles en dehors du Tibet, disséminées çà et là dans des collections privées. Ngok fonda non seulement la lignée de transmission de la logique et de l’épistémologie, mais aussi celle du Svātantrika Yogācāra-Madhyamaka et des cinq enseignements de Maitreya. Il forma pour ainsi dire la quasi totalité des érudits tibétains de la génération suivante et eut quatre disciples majeurs: Traducteur éminent lors de la seconde diffusion des enseignements, enseignant considérable, il fut en outre un commentateur exceptionnel. Son explication du RGV et du RGVV2rgyud bla ma’i don bsdus pa, la première au Tibet, est d’une importance capitale et constitue avec son exégèse de l’Ornement de la claire réalisation3Maitreya // abhisamayālaṃkāra-nāma-prajñāpāramitopadeśaśāstrakārikā // shes rab phyi pha rol tu phyin pa’i man ngag gi bstan bcos mngon par rtogs pa’i rgyan zhes bya ba’i tshig le’ur byas pa – Derge (sde dge): (D 3786) shes phyin, ka 1b1-13a7, l’une de ses oeuvres majeures.
Biographie de Ngok Loden Shérab(traduit du tibétain et de l’anglais par Tchamé Dawa) Ngok le grand traducteur, neveu paternel de Lekpé Shérab (legs pa’i shes rab), était le fils de Chökyab (chos bskyabs). Il pris corps au cours de l’année cochon de terre (1059) et demeura auprès de son oncle durant son enfance. S’en remettant à lui et à Pochungwa Tsultrim Shérab (spo chung ba tshul khrims shes rab), un disciple de Zü (gzus), il prit l’ordination et étudia intensément auprès d’eux. Son oncle, ravi par son intelligence, décida de l’envoyer étudier au Cachemire dès qu’il aurait dix-sept ans. L’année du dragon de feu (1076), accompagné par Ralo (rwa lo), Nyenlo (gnyan lo), Khyunpo Chötön (khyung po chos brtson), Dotön (rdo ston) et Tsen Kawoché (bstan kha bo che), Ngok répondit à une invitation du roi Tsédé (rtse lde) qui avait organisé pour la plupart des érudits des trois corbeilles issus des régions du centre, du Tsang et du Khams, un rassemblement autour de l’enseignement. Wangchuk Dé (dbang phyug lde), le fils de Tsédé, décida alors de subvenir personnellement aux besoins de Ngok qui put ainsi partir pour le Cachemire. Il se mit au service de six maîtres, dont Sajjana et Parahitabhadra, et lorsque ses ressources s’épuisèrent, envoya une lettre à Ngari (mnga’ ris) intitulée « Requête d’or pour le Cachemire ». Wangchuk Dé lui fit à nouveau parvenir une grande quantité d’or et lui demanda de traduire l’Ornement de la logique5 Prajñākaragupta // pramāṇavārttikālaṃkāra // tshad ma rnam ‘grel gyi rgyan – Derge (sde dge): (D 4221) tshad ma, te 1b1-308a7; the 1b1-282a7, ce qu’il fit avec l’aide du pandita Bhavyarāja. Maîtrisant la traduction des suprêmes enseignements, Lorsqu’il enseignait à Lhassa, Samyé, Nyelgang thok, Tsangyang Khar et Ngenlam Nyukgu Na, treize mille érudits et moines se réunissaient à Lhassa ; treize mille à Samyé, treize mille à Gang Thok et vingt mille à Gyang Khar. A Ngenlam, il y avait dix mille savants et vingt mille yogis et yoginis. D’autre part, et concernant le nombre de Bien que les groupes de ses disciples soient nombreux au pays des neiges, parmi ceux qui suivirent ses enseignements du début à la fin, Zhang Tsé Pongwa (zhang tse spong ba), Drolungpa Lodrö Yungné (gro lung pa blo gros ‘byung gnas), Khyung Rinchen Drak (khyung rin chen grags) et Dré Shérab bar (bres shes rab ‘bar) sont connus comme les quatre plus éminents de ses fils. Il eut de nombreux autres disciples, dont Gangpa Shéu (gangs pa she’u), Gongpu Rachen (gong bu ra can), Shampo Medik (sham po me dig), Mélang Tser (me lhang tsher), Margué Lang (dmar sgas lang), Dok Kyo (rdog-skyo’), et Tréwo Chogui Lama (tre bo mchog gi bla ma). Ngok le grand traducteur composa des résumés du sens des Instructions essentielles de la voie du milieu9Atīśa Dīpaṃkaraśrījñāna // madhyamakopadeśa-nāma // dbu ma’i man ngag ces bya ba – Derge (sde dge): (D 3929) dbu ma, ki 95b1-96a7 et de l’Entrée dans les deux vérités10Atīśa Dīpaṃkaraśrījñāna // satyadvayāvatāra // bden pa gnyis la ‘jug pa – Derge (sde dge): (D 3902) dbu ma, a 72a3-73a7, deux textes [d’Atisha]. Il écrivit aussi une tika détaillée et éclairante des Instructions essentielles de la voie du milieu, mais elle n’apparaît pas dans la table établie par Drolungpa.
|