La racine des quatre dharmas du Dakpo

La racine des quatre dharmas du Dakpo

17 décembre 2020 Non Par Tchamé Dawa

 

༄༅། །དྭགས་པོ་ཆོས་བཞིའི་རྩ་བ་སྐྱེས་བུ་གསུམ་གྱི་ལམ་གྱི་མཆོག་རིན་པོ་ཆེའི་འཕྲེང་བ་ཞེས་བྱ་བ་ཆོས་རྗེ་སྒམ་པོ་པས་མཛད་པ་བཞུགས་སོ། །

La racine des quatre dharmas du Dakpo, guirlande de joyaux de la sublime voie des trois sortes d’individus, composée par Gampopa le seigneur du dharma.

 

༄༅། །སྡོམ་དང་དམ་ཚིག་གུས་སེམས་མ་ཉམས་ཤིང༌། །ལུང་དང་རྟོགས་པ་བྱིན་རླབས་བརྒྱུད་པར་ལྡན།

།ཇོ་བོའི་བཀའ་བརྒྱུད་བླ་མ་དམ་པ་ལ། །རྐང་གི་ཁོང་དང་སྙིང་གི་དཀྱིལ་ནས་འདུད།

Hommage du plus profond de ma moëlle et de mon coeur

Aux lamas authentiques issus de la lignée orale de Jowo Atisha

Détenteurs de la transmission des textes, de la réalisation et des bénédictions,

Et dont l’esprit respectueux des vœux et engagements sacrés demeure intact.

 

།ཐེག་པ་ཐམས་ཅད་བརྗོད་བྱར་བསྟན་པ་ཡི། །སྐྱེས་བུ་གསུམ་གྱི་ལམ་གྱི་རིམ་པ་འདི།

།དུས་གསུམ་འཕགས་པ་རྣམས་ཀྱི་གཞུང་ལམ་སྟེ། །ཆོས་བཞིས་རྒྱས་བཤད་དེ་དག་རེ་རེའང༌།

།ལྟ་སྒོམ་སྤྱོད་པ་གསུམ་གྱིས་ཉམས་སུ་བླང༌།

Les étapes du cheminement des trois types d’individus

Qui sont enseignées comme étant le thème de tous les véhicules,

La grande voie des êtres nobles des trois temps,

S’expliquent précisément par les quatre dharmas et seront abordées ici, une à une,

Selon l’expérience de la vision, de la méditation et du comportement.

 

།ཡང་དག་ལྟ་བ་ལས་འབྲས་སྒོམ། །དགེ་སྡིག་འཇུག་ལྡོག་སྤྱོད་པ་སྟེ།

།འབྲས་བུ་མཐོ་རིས་ལྷ་མི་གཉིས། །སྐྱེས་བུ་ཆུང་ངུ་བསྡུས་པ་ཡིན།

La vision correcte des actes et la méditation de leur effets,

Le comportement vertueux qui se détourne des négativités,

Le fruit qui est l’existence favorable des hommes et des dieux,

Voilà qui résume le cheminement des êtres de faible capacité.

 

།བདག་མེད་ལྟ་བ་ཉེས་དམིགས་བསྒོམ། །ངེས་འབྱུང་བསླབ་པ་གསུམ་སྤྱོད་པ།

།འབྲས་བུ་ཉན་རང་བྱུང་ཆུབ་སྟེ། །སྐྱེས་བུ་འབྲིང་པོ་བསྡུས་པ་ཡིན།

La vision de l’absence de soi, la méditation des défauts [du samsara],

Le renoncement, le comportement fondé sur les trois entraînements,

Le fruit qui est l’éveil des auditeurs et des bouddhas-pour-soi,

Voilà qui résume le cheminement des êtres de capacité moyenne.

 

།བདེན་གཉིས་ལྟ་བ་ཟུང་འཇུག་སྒོམ། །ཕ་རོལ་ཕྱིན་དྲུག་སྤྱོད་པ་སྟེ།

།འབྲས་བུ་མི་གནས་མྱ་ངན་འདས། །སྐྱེས་བུ་ཆེན་པོ་བསྡུས་པ་ཡིན།

La vision des deux réalités, la méditation de leur union,

La comportement fondé sur les six perfections,

Le fruit qui est le nirvana sans demeure,

Voilà qui résume le cheminement des êtres de grande capacité.

 

།ཆོས་ཉིད་ནམ་མཁའ་ལྟ་བུ་ལ། །སྣང་བ་བྱང་ཆུབ་སེམས་སུ་སྦྱང༌།

།བདེན་གཉིས་ཚོགས་གཉིས་བསྒྱུར་བ་འདི། །སྐུ་གཉིས་རྒྱུ་རུ་ཤེས་པར་བྱ།

On saura que dans la vraie nature semblable à l’espace,

Les apparences qui seront purifiées en tant qu’esprit d’éveil

Feront des deux réalités deux accumulations

Qui constituent la cause des deux corps.

 

།བདག་གིས་བདེ་ལ་གཞན་སྦྱོར་ནུས། །བྱམས་པ་ཚད་དུ་ཕྱིན་པ་ལགས།

།གཞན་གྱི་སྡུག་བསྔལ་བདག་ལེན་ནུས། །སྙིང་རྗེ་ཚད་དུ་ཕྱིན་པ་ལགས།

Ma capacité à donner du bonheur aux autres

Est la pleine mesure de mon amour,

Ma capacité à m’emparer de la souffrance d’autrui

Est la pleine mesure de ma compassion.

 

།གནོད་སྐྱེལ་གྱིས་བློ་མི་སྨད་ན། །བྱང་སེམས་ཚད་དུ་ཕྱིན་པ་ལགས།

།བདེ་སྡུག་བླང་དོར་མི་འདོད་ན། །ལྟ་བ་ཚད་དུ་ཕྱིན་པ་ལགས།

L’intelligence qui n’est pas altérée par les blessures subies

Est la pleine mesure de l’esprit d’éveil,

Ne pas souhaiter retenir le bonheur ni même éviter la souffrance

Est la pleine mesure de la vision.

 

།རང་གི་སེམས་ཀྱི་ཆོས་ཉིད་དང༌། །གཞན་གྱི་སེམས་ཀྱི་ཆོས་ཉིད་ལ།

།གཉིས་སུ་ཡོད་པ་མ་ཡིན་ན། །བདག་གཞན་འཛིན་པ་ཇི་ལྟར་འཐད།

Lorsque la vraie nature de son propre esprit

Et la vraie nature de l’esprit d’autrui

Ne sont pas deux,

Comment appréhender raisonnablement un soi et un autre?

 

།འཁོར་བའི་རང་བཞིན་ཤེས་གྱུར་པ། །དེ་ཉིད་མྱ་ངན་འདས་པར་བརྗོད།

།དེ་སྐད་གསུངས་པས་འཁོར་འདས་ལ། །བཟང་ངན་འཛིན་པ་ཇི་ལྟར་འཐད།

Il est dit que connaître la nature du samsara

C’est connaître celle du nirvana;

Dès lors, comment raisonnablement appréhender

Samsara ou nirvana comme étant bon ou mauvais ?

 

།སྟོང་དང་རྟེན་འབྱུང་དོན་གཅིག་པ། །དབུ་མའི་ལམ་དུ་གསུངས་པ་ལ།

།སྟོང་ཉིད་སྟོན་པའི་བླ་མ་ཞིག །ལོགས་ནས་དགོས་པ་ཇི་ལྟར་འཐད།

Les paroles enseignées sur la voie du milieu

Disent l’unité de sens de la vacuité et de l’interdépendance;

Dès lors, comment raisonnablement avoir besoin

D’autre chose que d’un lama qui enseigne la vacuité ?

 

།རང་གི་སེམས་ལ་བཟོ་ཤེས་ན། །ཐམས་ཅད་བདེན་པར་མ་གྲུབ་པས།

།ཇི་ལྟར་སྣང་ཡང་བློ་སྦྱོང་གི །གྲོགས་དང་མཐུན་པའི་རྒྱུ་རུ་སྦྱར།

།གེགས་སེལ་ལོགས་ནས་ཅི་ཞིག་དགོས།

Les élaborations de son propre esprit, pour celui qui les connaît,

Parce qu’elles n’existent pas en vérité,

Et peu importe comment elles apparaissent,

S’appliquent en tant que causes favorables à l’entraînement de l’esprit.

Est-il besoin d’autre chose pour dissiper les obstacles ?

 

།དགེ་སློང་འཚོ་བྱེད་ཅེས་བྱང་ཕྱོགས་གངས་རིའི་ལྗོངས་འདིའི་བསྟན་པ་ལ་བྱ་བ་བྱེད་པར་སྟོན་པས་ལུང་བསྟན་པ་དེས་མཛད་པ་རྫོགས་སོ།།

Fin de la composition de celui qu’on appelle le Moine Tsodjé, celui qui fut annoncé par le Bouddha comme le propagateur des enseignements dans la région des montagnes enneigées du nord.

 

Texte au BDRC 

Traduit du tibétain par Tchamé Dawa – Eussel Longyé en Décembre 2020, pour le bien de tous les êtres.

Toute erreur ou approximation lui revient !