Les quatre dharmas de Gampopa en bref

Les quatre dharmas de Gampopa en bref

5 décembre 2020 Non Par Tchamé Dawa

 

བློ་ཆོས་སུ་འགྲོ་བར་བྱིན་གྱིས་བརླབས་ཏུ་གསོལ། །
ཆོས་ལམ་དུ་འགྲོ་བར་བྱིན་གྱིས་བརླབས་ཏུ་གསོལ། །
ལམ་འཁྲུལ་པ་སེལ་བར་བྱིན་གྱིས་བརླབ་ཏུ་གསོལ། །
འཁྲུལ་པ་ཡེ་ཤེས་སུ་འཆར་བར་བྱིན་གྱིས་བརླབ་ཏུ་གསོལ། །

Veuillez m’inspirer afin que mon esprit se tourne vers le Dharma !
Veuillez m’inspirer afin que le Dharma me conduise sur le chemin !
Veuillez m’inspirer afin que le chemin dissipe ma confusion !
Veuillez m’inspirer afin que cette confusion s’élève en tant que sagesse primordiale !

« Que mon esprit se tourne vers le Dharma »

Cela signifie avant tout de devenir bouddhiste, d’entrer dans le bouddhisme, c’est à dire se protéger de toutes les peurs, avoir pour support tous les préceptes et entrer en refuge. Ce sont aussi les bienfaits de l’entrée en refuge, leur préservation, la manière de renoncer aux négativités, l’incitation constante à agir – engendrée par la mort et l’impermanence – et le retournement de sa mentalité dans cette vie. C’est enfin éviter les mauvaises actions, subtiles et très subtiles, vivre le dharma, devenir un pratiquant des dix actes positifs.

« Que le dharma me conduise sur le chemin »

C’est placer l’amour et la compassion au-dessus de tout et devenir celui qui œuvre au bien de tous les vivants, sans jamais oublier l’intention ou l’esprit d’éveil.

« Que le chemin dissipe ma confusion »

C’est l’élimination directe de toutes les confusions : – la confusion de la saisie de la permanence, que l’on dissipera en concentrant particulièrement son intelligence sur l’impermanence, car tel est son remède; – la confusion qui conduit a s’attacher aux bonheurs du samsara que l’on dissipera en orientant sa pensée sur les défauts du samsara, car tel est son remède ; – la confusion qui conduit à s’attacher à son propre apaisement que l’on dissipera en orientant son esprit vers l’amour, la compassion et le don de soi-même à autrui, car tel est son remède ; – la confusion qui conduit à s’attacher à la saisie conceptuelle de toutes choses que l’on dissipera en méditant l’absence de soi, car tel est son remède. L’élimination de la confusion, c’est réaliser que tous les phénomènes sont vides et dépourvus de soi, semblables au centre de l’espace.

« Que la confusion s’élève en tant que sagesse »

De la condition naturelle de son propre esprit – « qui n’est pas quoique ce soit » – surgit la diversité ; au moment même où elle apparaît, la diversité n’est pas plus que ce « qui n’est pas quoique ce soit » ; quand on expérimente cette réalité, rien ne peut être dit de son mode non duel; quand on le réalise, il n’y a que la confusion qui soit dissipée et puisqu’il n’y a pas de dissipateur, c’est bien la confusion qui s’élève en tant que sagesse.

Tiré des notes de Kyabjé Dorlop Tenga Rinpoché intitulées « Akou le supérieur »

Texte tibétain (p44)

Traduit du tibétain par Tchamé Dawa – Eussel Longyé en Décembre 2020, pour le bien de tous les êtres.

Toute erreur ou approximation lui revient !